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Le BONHEUR

Ceux qui rédigèrent les textes bibliques savaient observer le destin des humains, où alternent le bonheur et le malheur. Job et Jérémie se montrent sensibles aux malheurs. Jésus et Paul parlent plus souvent du bonheur que du malheur.

Beaucoup de rédacteurs de l’ancien testament, pour accentuer l’intérêt que le Dieu d’Israël porte à son peuple, gomment les intermédiaires et mettent Dieu en première ligne. Dieu devient ainsi l’auteur des malheurs et du bonheur, celui qui donne la vie et celui qui donne la mort, celui qui bénit et celui qui maudit.

 

Le livre du Deutéronome nous aide à mieux comprendre ce genre de langage. Moïse y donne la parole à Dieu pour exhorter son peuple à faire le bon choix:”Israélites, voyez: aujourd’hui je place devant vous la vie et le bonheur d’une part, la mort et le malheur d’autre part.Prêtez donc attention aux commandements que je vous donne; acceptez d’aimer le Seigneur, de suivre le chemin qu’il vous trace; alors vous pourrez vivre et le Seigneur vous comblera de bienfaits....Oui, je vous avertis solennellement: choisissez donc la vie” (Dt 30. 15 à 20)

Que recouvre le bonheur dans beaucoup des livres du premier testament? La santé, le fait d’avoir beaucoup d’enfants, la richesse, l’honneur, la puissance, la capacité de faire taire ses ennemis. Telles sont les bénédictions venant d’en-haut. Lorsque l’ancêtre bénit ses descendants avant de mourir, c’est bien cela qu’il leur souhaite, en appelant Dieu à la rescousse.

 

Si donc quelqu’un est abreuvé de malheurs, c’est qu’il a fait le mauvais choix dans sa relation à Dieu. Il est donc puni, parce qu’il fut coupable et responsable. Cette logique semblait évidente. Le livre de Job fut composé pour remettre en cause ce lien quasi automatique entre bonheur et fidélité à Dieu, malheur et péché commis, soit par celui qui souffre, soit par ses parents.

 

Les derniers livres rédigés avant le Christ portent encore la trace de cette logique antique.:”Celui qui craint le Seigneur ne connaîtra pas le malheur”(Si 33.1) tandis que ”le coeur endurci finira dans le malheur” (Si 3.26)

Lorsque Jésus énumère les nouvelles règles du bonheur, il change radicalement la donne.

Le bonheur procuré par les bonnes réalités terrestres ne vient pas de Dieu, mais des événements. De même la maladie n’a pas pour origine les parents, Dieu, ou le péché du malheureux.

Jésus constate que certains sont comblés de bonheurs , d’autres de malheurs. Cette bizarre distribution du bonheur et du malheur le touche. Dans certains cas, surtout lorsqu’il pressent que le malade a pleine confiance en lui, Jésus guérit: des lépreux, des aveugles, une femme atteinte de pertes de sang.

Dans la parabole du pauvre Lazare et du riche complètement inattentif aux malheurs de ce pauvre, Jésus évoque même un renversement des situations entre la vie terrestre et la vie à venir. Mais il ne fait que l’évoquer: ce n’est pas l’enseignement qu’il veut donner.

 

Par contre, presque toujours, Jésus attire notre attention sur le bonheur intérieur et non pas sur les biens matériels comme source d’un bonheur profond. Voici bien ce qui n’a jamais cessé d’étonner, de choquer dans les 8 propositions de bonheur qu’il proclame sur la montagne. A ceux qui peinent et connaissent tant des tribulations pour faire progresser la justice, pour favoriser la paix, les réconciliations, les attitudes de transparence et de compassion, à ceux que le bon sens courant qualifie de “gens privés de bonheur”, Jésus révèle qu’ils peuvent possèder un réel bonheur du coeur, le vrai bonheur capable de les stabiliser dans la paix intérieure.

Oui, quand vous avez un coeur de pauvre, quand vous ne courez pas après la richesse à tout prix, déjà vous faites partie des gens heureux. Oui, quand vous privilégiez la loyauté, la transparence, vous connaissez un vrai bonheur, celui de voir les réalités intérieures, les valeurs durables, dont n’ont pas idée ceux qui pervertissent leur regard et celui des autres. Oui, même quand on vous tourne en ridicule parce que vous croyez en Dieu, votre coeur peut nager dans le bonheur parce que vous avez choisi de vivre dans la confiance envers Dieu et envers les valeurs capables d’enrichir le coeur humain. Oui, quand vous acceptez de croire en la résurrection même si vous n’avez jamais vu un mort sortir du tombeau, vous connaissez le bonheur de celui qui croit que la totalité de son destin ne se déroule pas sur terre, avec son corps actuel qui disparaîtra totalement.

Décidément, selon Jésus, le bonheur n’est plus ce qu’il était dans le premier testament. Il a pris une nouvelle consistance. Il n’est plus soumis aux aléas de la météo, de la santé physique ou du cours de la bourse. Le Bonheur ne fait qu’un avec toi. Le bonheur est en toi. Le bonheur est à toi, si tu crois.

Ce bonheur n’est pas volatile: il durera et se répandra sur l’humanité.

LES BÉATITUDES

selon Jésus de Nazareth

Un jour, parlant à la foule, Jésus a prononcé 8 petites phrases, ciselées de la même façon, pour déclarer bienheureux ceux et celles dont les comportements intérieurs engendrent un vrai bonheur. “Bienheureux les artisans de paix, bienheureux ceux qui agissent avec douceur; bienheureux les coeurs purs, bienheureux ceux qui ont un coeur de pauvre”...

Depuis des siècles, on appelle béatitudes (au pluriel) ces 8 attitudes que St Matthieu rapporte au début du sermon sur la montagne.

Luc, dans son évangile, en rapporte seulement quatre qu’il fait suivre de 4 attitudes strictement contraires qui engendrent le malheur. On les a souvent appelées des malédictions. Bien à tort puisqu’on pourrait croire que Jésus a proféré des malédictions contre certaines personnes en leur disant: “Malheur à vous”.

Comprenons bien le langage de Jésus. Il déclare heureux, bienheureux, ceux et celles dont les qualités intérieures vont dans le bon sens, imitant Jésus qui pratique lui-même: paix, compréhension, douceur, recherche de la justice et de la transparence, courage devant les épreuves. Jésus confirme ce positif en l’opposant au négatif . Il appelle malheureux, bien malheureux, ceux dont les pensées ou les actes vont dans le sens de la violence, de la guerre, du mensonge, de la capitulation devant les obstacles. Jésus fait un constat et il annonce un résultat: vous, les humains, vous serez heureux si vous pensez et agissez comme je le fais: mais vous serez finalement malheureux si vous choisissez systématiquement de faire le contraire.

 

En français, la béatitude (au signulier) évoque une sorte d’état irréel, flottant, passif, dans lequel on ne ressentirait rien de pénible et que rien ne pourrait venir troubler. La Bible ne parle pas de la béatitude mais des béatitudes: ces attitudes actives, réactives, qui placent sur la route d’un bonheur durable.

Déjà les Psaumes avaient établi une sorte de liste des gens heureux: “ceux qui ne prennent pas le parti des méchants, des arrogants: ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur: ceux qui observent le droit: ceux dont l’offense est enlevée et le péché pardonné”... Et le Sage écrivait avant le Christ: “ Heureux celui que sa conscience n’accuse pas”: celui qui s’applique à la sagesse: celui qui vit avec une femme intelligente: heureux l’homme riche qu’on a trouvé irréprochable (Siracide, ici ou là).

 

Le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, présente, lui aussi, la route du bonheur: “Heureux ceux qui gardent les paroles prrophétiques de ce livre: heureux les invités au festin des noces de l’agneau: heureux ceux qui sont morts dans le Seigneur.” Sans doute est-ce en raison de ces annonces de bonheur au-delà de la mort, au-delà de cette terre, que certains penseurs ont fini par présenter la béatitude comme la situation paradisiaque offerte aux croyants, mais seulement après la mort. Tandis que la traversée de l’existence terrestre correspondrait à un pénible passage à travers une vallée de larmes.

Jésus parle de façon beaucoup plus réaliste, plus existentielle, terrestre, charnelle aurait dit Péguy. Dès maintenant, chaque personne humaine peut connaître le bonheur ou prendre la route de multiples malheureurs. Maintenant, ici-bas, le bonheur est à notre portée. Mais pas à n’importe quel prix. Ni forcément dans le sens où beaucoup en parlent, comme si le bonheur jaillissait essentiellement du bien manger, bien dormir, du tout réussir, de la richesse accumulée, de la force triomphante, de la gloire reconnue. Nous connaissons tous des personnes dont nous disons qu’elles ont tout pour être heureuses, mais dont nous constatons qu’elles sont malgré tout très malheureuses et qu’elles l’avouent parfois. De ceux-là, Jésus, dans son langage direct, affirme qu’ils sont effectivement bien malheureux parce qu’ils ont fait de mauvais choix intérieurs.

Combien y a-t-il de béatitudes? Huit? Quatre? Mauvaise comptabilité!

Souvenez-vous aussi de ces béatitudes supplémentaires:

“Heureuse celle qui a cru les paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur”: Marie

“Heureux le serviteur que son maître trouvera en train de veiller” ( (Luc 12.43)

“Heureux êtes-vous si vous consentez à imiter mon geste de vous laver les pieds “ (Jn 13)

“Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez” (luc 10.23)

“Heureux ceux qui croiront sans avoir vu” (Jn 20.29)

C’est fou le nombre d’occasions que nous avons d’être heureux selon Jésus. Ne les ratons pas.

 

La VIE ...VIVRE

 

L’une des grandes réflexions de la Bible concerne la vie et la mort : chaque mot est employé environ 1300 fois.. Pourquoi ? Parce que toute personne a reçu la vie et s’achemine inéluctablement vers la mort: voici deux évidences biologiques.

Mais la Bible s’intéresse d’abord au sens de l’existence: elle n’hésite donc pas à parler des vivants comme de personnes spirituellement vivantes ou spirituellement mortes. D’où l’importance d’examiner les mots hébreux ou grecs qu’elle choisit et le contexte dans lequel ils sont employés. Si nous ne pensons qu’à la mort et à la vie biologiques, beaucoup de phrases deviennent pour nous soit incompréhensibles, soit franchement stupides.

 

• Dans un premier sens, vivre, c’est respirer, avoir en soi l’haleine de vie: mourir c’est rendre le dernier souffle. L’origine de la vie, c’est Dieu qui a insufflé l’haleine de vie. dès le premier vivant et lui a donné pouvoir de le transmettre de génération en génération.

• Tout aussi concrètement, le sang constitue l’autre élément de la vie. Répandre le sang, c’est tuer la vie. Pour cette raison, l’AT interdit de manger la chair avec le sang. Quand on immole un animal pour les sacrifices, on recueille le sang pour le répandre sur l’autel qui représente Dieu, l’auteur de la vie. Quand Moïse veut sceller l’alliance avec Dieu, il répand une partie du sang sur l’autel et l’autre sur le peuple qui accepte l’alliance proposée. L’expression “la chair et le sang” désigne la personne laissée à elle-même, “née de la chair et du sang”.

• Bien souvent, la Bible attire l’attention sur la conscience, sur le sens de l’existence. Ezéchiel dit ainsi :toute personne faisant le bien vit: toute personne se mettant à faire le mal meurt. Et si elle change de comportement, elle recommence à vivre. (Ez 18). Bien évidemment, ici, la Bible déborde largement le biologique pour parler d’une orientation spirituelle.. Dieu exhorte les humains à choisir la vie et le bonheur en refusant de choisir la mort et le malheur. (Deut 30). Dieu aime l’homme vivant; il est désolé quand il voit des personnes choisir la mort, autrement dit une existence sans aucune dimension intérieure.

• Jésus parle de la vie selon l’un ou l’autre de ces significations. Quelques exemples.

1.Pour vivre il faut évidemment disposer de moyens de subsistance: nourriture, argent. D’où la nécessité de partager ces moyens pour ne pas laisser les pauvres dans le besoin. Beaucoup de textes bibliques demandent aux croyants de se montrer généreux dans cette répartition comme preuve de l’amour envers les proches, spécialement les plus démunis. Nous voici au plan du biologique, déjà très lié au sens de la relation spirituelle dans l’utilisation de nos avoirs..

2. Jésus invite l’être humain à ne pas se préoccuper d’abord des biens de consommation. “Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il en vient à ruiner sa vie , son âme?”(Mat 16.25). Le mot grec sous-jacent est alors “psykè” d’où est venu “psychologie”, ce qui habite notre coeur, notre âme, notre orientation d’existence. Jésus affirme donc: “Qui veut sauver sa vie la perdra. Qui la perdra à cause de moi la sauvera” (Mat 16.25) Ou encore: “Qui aime sa vie la perd et qui n’en tient pas compte (la hait) en ce monde la conservera en vie éternelle”. (Jn 12.25) . .

3.Dans l’expression “la vie éternelle” apparaît un troisième mot grec: zôè. C’est le mot le plus utilisé dans le nouveau testament pour parler de la vie. Le contexte est capital pour comprendre s’il s’agit de vie terrestre, biologique, que nous avons en commun avec les animaux (zoologie) - ou de la “vie éternelle”, cette qualité de l’âme donnant une dimension définitive à nos choix de vie. Cette vie éternelle comporte la foi en Jésus, fils de Dieu, l’amour de Dieu et des frères, et l’espérance d’une existence par-delà la mort physique.

“Je suis la résurrection et la vie, dit Jésus à Marthe, qui pleure le décès de Lazare. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Et tout vivant qui croit en moi ne mourra sûrement pas pour l’éternité”. (Jn 11.25-26)

 

Quand Jésus affirme: “Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis”, (Jn 15.13) il parle de l’amour qui lui donne la force psychologique de consacrer son existence au service de la foi et du salut des humains. Par amour, il transmet toutes les pensées de son Père qui le font vivre, toute sa psychologie pour qu’elle éclaire les croyants. Par amour, il a le courage de livrer librement sa vie entre les mains des pécheurs tout en sachant qu’ils réclameront sa mort.

A Nicodème, Jésus dit: “Il faut être engendré d’en haut. Ce qui est engendré de la chair est chair.Ce qui est engendré de l’Esprit est Esprit”(Jn 3.6) . Façon de dire que nous avons deux vies: celle reçue de nos parents, et celle que l’Esprit de Dieu développe en nous. Celle-ci demeure éternellement, tandis que la première disparaît avec la mort terrestre.

Nous pouvons ainsi mieux comprendre ce que Jésus dit sur l’eucharistie. Il se proclame pain donné par Dieu pour nourrir notre âme, notre sens des choses de la vie humaine. En écoutant ses paroles, en les mâchant dit l’évangile, nous devenons croyants, nous vivons de la foi.(Jn 6.59) En communiant à sa personne, autrement dit à “sa chair et à son sang”, nous développons notre vitalité spirituelle et religieuse. Le dynamisme incroyable de son amour nous est donné dans le Pain et le Vin de l’eucharistie.

En les “mâchant”, la vigueur du Christ toujours vivant nous devient intérieure, et nous entrons dans la Vie même de Dieu. Il demeure en nous, nous demeurons en lui. Chaque eucharistie développe le germe de la vie éternelle en celui qui cherche à vivre selon la foi..

En communiant avec nos frères et soeurs nous resserrons avec eux nos liens d’affection fraternelle, d’unité, de partenariat, et nous recevons la force de pardonner à ceux qui nous ont blesés, offensés, fait du mal.

 

Ultime conseil: quand vous lirez désormais les mots “vie” ou “vivre”, et les expressions dérivées, “aimer la vie” “donner sa vie”, décuplez votre attention. Vous en serez alors persuadés: la Bible est bien une formidable invitation à la Vie Jamais elle le cultive l’instinct de mort.

“Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime”.

Cela ne signifie pas en premier lieu: proposer de mourir pour eux. Il s’agit bien plus de livrer, de donner tout ce qui habite notre âme, les pensées qui nous font vivre et croire - de transmettre les secrets de notre bonheur de vivre pour que d’autres puissent en bénéficier. Il ne s’agit pas de s’immoler, mais de se consacrer à ce qui fait vivre ceux qu’on aime. Cela, nous le pouvons, jour après jour. Le Christ l’a fait. Il nous invite à pratiquer le même amour..

 

LA VIE.....VIVRE

Autre présentation du sens de ces mots dans les livres bibliques

 

Impossible de lire la Bible sans y trouver, presque à toutes les pages, les mots vie,vivre, vivant, ou leurs associés, âme, esprit, souffle, coeur, sans oublier les mots évoquant le contraire de la vie, mourir, mort, mortel, endormi,inerte.

Le Bible est le grand livre de la vie ,adressé à des mortels pour les inviter à donner du sens à leur existence. L’amour de la vie habite le Dieu vivant qui donne souffle de vie à l’être humain. L’arbre de vie occupe le centre du jardin pour que l’être humain puisse en manger les fruits. Mais l’homme se laisse fasciner par le désir de déterminer, sans Dieu, le sens de l’existence, le bien et le mal! Le voici abandonné à ses pulsions de méfiance et de mort. Il ne retrouvera l’arbre de vie qu’à la fin de la Bible.

Les livres bibliques montrent des hommes et des femmes oscillant entre ce qui les fait vivre et ce qui les fait mourir.

Dieu, en son Fils Jésus, épouse la destinée humaine: il traverse la mort terrestre, terrasse son pouvoir et devient source d’une vie nouvelle, éternelle.

Le souffle vivant de Dieu, l’Esprit, transmet alors la même vie éternelle à ceux qui placent leur confiance dans le Dieu des vivants. La Bible prend fin sur une révélation capitale: la vie l’mportera définitivement sur la mort.

 

Examinons attentivement les différentes significations des mots de la vie : elles s’entrechoquent parfois dans la même phrase. Jésus proclame: ”Qui veut sauver sa vie la perdra; mais qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera. Que servira donc à l’homme de gagner le monde entier s’il ruine sa propre vie ? Ou que pourra donner l’homme en échange de sa propre vie?” (Mat.16.25-26) . Ou encore: “ Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. et celui qui croit en moi ne mourra jamais.”.(Jn 11.25-26) Ezéchiel explique, de son côté: “Celui qui pratique le droit et la justice vivra. Celui qui commet des actes détestables mourra”. Et si le pécheur change de comportement, il vivra.” (Ez 18.9:13:19)

 

- Dans un premier sens, la vie, c’est le fonctionnement des éléments biologiques caractérisant les êtres vivants. La femme donne la vie.Le vivant se nourrit, se développe, se reproduit. Il doit disposer des moyens matériels pour asurer son existence; sans eux, il ne peut que mourir.

- Dans un sens complémentaire, le vivant est celui qui agit. Il pense, il produit, il écoute, il parle, il exerce une influence sur les autres.

- La vie terrestre est une durée, une suite d’événements. L’humain réussit sa vie, refait sa vie, mène une vie simple ou une vie qui n’est pas une vie..Cette durée connaît un terme. Un jour, elle cesse.

- Telle est la condition humaine. La Bible relate ce qui arrive à des milliers de personnes, riches ou pauvres, malades ou bien-portantes, croyantes ou non, heureuses ou non. Elle en parle comme tout le monde en parle. Elle en connaît les valeurs et les échecs, rejoignant ainsi les aspirations communes.

 

***

La Bible ajoute d’autres significations. Elle pointe le doigt sur ce qui fait vivre, sur ce qui donne du sens à la destinée humaine.: l’orientation du coeur, les choix libres de la conscience, l’amour du prochain, la reconnaissance envers le Dieu vivant. Selon la Bible, ces valeurs caractérisent le vivant authentique. Leur absence correspond à une mort intérieure.

Dans ce sens, un être humain peut paraître bien vivant alors qu’il est spirituellement mort . Il redevient vivant s’il change de comportement et de mentalité. Pour la Bible, il s’agit là d’un enjeu capital..Parmi les hommes et les femmes de la Bible, certains ont favorisé ce qui les rendait vivants et saints- la Bible les donne en modèles - d’autres ont choisi des contre valeurs qui les rendaient malheureux, désespérés, ou dangereux.

Le décalogue résume ce qui fait vivre ou ce qui perd l’humanité. Le Deutéronome affirme clairement “L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole que Dieu prononce” (Dt 8.3).Et il met sur la bouche de Dieu cette invitation à la vie:”Je place devant vous la vie et la bénédiction d’une part, la mort et la malédiction d’autre part. Choisissez donc la vie afin que vous puissiez vivre, vous et vos descendants. Aimez le Seigneur restez-lui fidèlement attachés: c’est ainsi que vous pourrez vivre.” (Dt 30.19-20)

 

Le Nouveau Testament dévoile la signification principale de la vie.

Pour Jésus - et les apôtres ne cesseront de le répéter- la condition humaine comporte une dimension éternelle. Elle fait déjà entrer dans une Vie définitive. La vie terrestre est le début d’une durée éternelle. Jésus dit à Nicodème :”Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour sauver le monde par lui.”(Jn 3.16-17).

L’événement central qui donne le sens de l’existence éter nelle: le voici. Jésus, n’a pas refusé de se laisser mettre à mort par ceux qui s’opposaient à son message. C’est en ce sens qu’il a offert son existence, et accepté la mort qu’on lui faisait injustement subir. Traversant sa mort terrestre sans désir de vengeance ou de haine, mais en pardonnant, il est entré dans une existence éternelle, contre laquelle aucune puissance de mort n’a pouvoir. Ressuscité par la puissance de Vie dont Dieu est la source, il devient source de Vie. Entré dans le monde éternel des Vivants , il l’ouvre à ceux qui vivent la condition humaine selon l’amour de Dieu. Voici la Vie véritable pour laquelle Dieu a créé l’existence humaine.

Oui, la Bible est vraiment le Livre qui fait jaillir le sens de la Vie, la Vie dans toutes ses significations.

Celui qui aime la Vie, qu’il ouvre ce livre et en mange les Paroles !

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